96 % des Français pensent qu’une entreprise doit avoir une responsabilité territoriale. Un enjeu essentiel pour les deux tiers d’entre eux. Cette Responsabilité territoriale des entreprises (RTE), notion qui émerge en 2018, vise l’impact positif des synergies d’acteurs à l’échelle locale. Mais concrètement, comment se met-elle en place ?
Délocalisations, accroissement des inégalités ou dégradation de l’environnement… La mondialisation montre ses limites, soulignées par les crises des dernières années. « Les partenariats entre les différents acteurs du territoire” pourraient y répondre, note un rapport de France Stratégie paru en 2018. Nommé “Vers une responsabilité territoriale des entreprises”, il valorise les actions et coopérations développées à l’échelle locale. Le concept “RTE” fait son apparition dans les pratiques.
On ne parle pas ici de la Responsabilité sociale de l’entreprise (RSE), qui inscrit pour sa part l’activité des organisations (entreprises, associations, etc) dans un environnement global, national voire mondial. La Responsabilité territoriale insiste, elle, sur l’ancrage local des acteurs. Chercheuse associée à l’INRAE – AgroParisTech, Marilyne Filippi la définit comme l’engagement des entreprises à « sortir de leurs frontières habituelles pour travailler en étroite collaboration avec les acteurs des territoires sur lesquels elles sont installées ». (La Responsabilité territoriale des Entreprises, 2022).
La rte bénéficie aux territoires et à ceux qui le composent
L’étude Toluna et Harris Interactive pour ESS France, parue en 2022, montre l’importance de ces synergies locales. Au moins 95 % des 1002 personnes sondées pensent qu’il est important que les entreprises tiennent compte des enjeux économiques, sociaux et environnementaux, dans l’élaboration de leur stratégie. Pour 9 Français·es sur 10, « une entreprise qui s’engage en faveur du territoire dans laquelle elle est implantée lui permet de se différencier de ses concurrents ».
Grâce à ces coopérations, les entreprises renforcent leur légitimité. En revenant à cette échelle de proximité, elles participent aussi à l’indépendance de leur territoire en termes de ressources, et réduisent les coûts de celles-ci. Dans cet échange vertueux, chaque partenaire bénéficie des expertises des autres. Finalement, c’est la fierté de contribuer directement à l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens qui est en jeu.
Si l’acronyme RTE contient “entreprises”, la responsabilité territoriale concerne tout le monde ! 47 % des Français interrogés par ESS France pensent que les grandes entreprises ne font pas preuve de responsabilité à l’égard des territoires sur lesquels elles sont implantées. TAPAJ en est le contre-exemple : l’association décline des partenariats à l’échelle locale, entre autres avec Suez ou la SNCF qui proposent des plateaux dans plusieurs villes. Sans oublier les TPE/PME, collectivités et autres partenaires des espaces locaux !
TAPAJ, un outil qui se développe avec le tissu local
Avec 71 programmes en France métropolitaine et dans les Outre-Mer, TAPAJ fait greffe sur les territoires. Nous parlons alors d’ “écosystèmes”, s’appuyant sur l’expertise de chaque structure médico-sociale porteuse : les CSAPA et CAARUD adaptent l’outil TAPAJ à leur territoire pour que les jeunes s’en saisissent.
« L’écosystème de TAPAJ est large et comprend des grandes entreprises, privées et publiques, des fondations, des collectivités locales et s’inscrit dans une dynamique locale institutionnelle et associative »
Chez TAPAJ, la RTE s’illustre par un tryptique : le lien entre notre association nationale, les structures médico-sociales locales, et les organisations proposant des plateaux de travail. « L’écosystème de TAPAJ est large et comprend des grandes entreprises, privées et publiques, des fondations, des collectivités locales et s’inscrit dans une dynamique locale institutionnelle et associative », note une étude de la MILDECA en 2022. En proposant des plateaux de travail, les organisations publiques et privées aident directement les jeunes les plus démunis de leur territoire, aux côtés de bien d’autres partenaires !
Et l'environnement dans tout ça ?
La RTE concerne aussi bien les répercussions positives pour l’aspect social qu’environnemental sur un territoire. La COP 21 qui s’est tenue à Paris en 2015 avait ainsi défini 17 objectifs de développement durable. L’essence de TAPAJ répond à six d’entre eux :
TAPAJ France exposait pour la première fois au Congrès HLM 2024, à Montpellier. L’occasion de signer quatre accords-cadres avec des bailleurs sociaux !
10% des moins de 25 ans se blessent au travail chaque année. Une statistique 2,5 fois plus élevée que pour le reste de la population active, qui souligne une réalité : les jeunes sont plus vulnérables aux accidents du travail. TAPAJ veille à leur sécurité.
Les bailleurs sociaux sont nos principaux partenaires économiques. Plus de quarante organismes HLM nous confient régulièrement des prestations. Un engagement fort ! Pour quelles raisons s’allient-ils avec TAPAJ ?
