Prénom Nom : Zélie

Structure : TAPAJ Nantes

Tapajeuse : depuis 5 ans

Geoffroy Deleval
Geoffroy Deleval

Prénom Nom : Zélie

Programme : TAPAJ Nantes

Bienvenue sur ce format "portrait d'acteur" ! Ces portraits mettent à l’honneur l'ensemble des acteurs du réseau TAPAJ en les faisant témoigner sur leur implication dans le programme.
À travers ces interviews, vous découvrirez la richesse de l'écosystème TAPAJ ainsi que son articulation sur les territoires.

Pour ce nouveau portrait d’acteur, nous avons interviewé Zélie, ancienne Tapajeuse.

Présentez-vous !

je m’appelle Zélie*, j’ai 25 ans et je vis à Nantes depuis 5 ans. Je suis maintenant ancienne TAPAJeuse, j’ai participé à TAPAJ durant 4 ans, depuis les débuts de TAPAJ à Nantes.

Comment avez-vous connu TAPAJ ?

En arrivant sur Nantes, j’ai fréquenté le CAARUD L’Acothé, principalement pour l’accueil de jour. J’étais bénéficiaire de la structure et à l’époque en situation assez précaire. J’avais sympathisé avec Antoine Ruel, un des éducateurs spécialisés qui participait à la mise en place du programme TAPAJ et qui m’en avait fait part. J’ai de suite été très motivée et j’ai participé au tout 1er plateau de travail sur Nantes.

Quel œil portez-vous sur le programme TAPAJ ?

Au premier abord j’ai trouvé que c’était un programme très novateur, sans réel équivalent existant.  
J’étais salariée, j’avais un vrai contrat de travail. C’est très bénéfique et encourageant pour des jeunes qui n’ont pas d’autre option et qui, pour la plupart, rencontrent de grandes difficultés d’insertion professionnelle

J’ai personnellement reçu de nombreuses réponses négatives dans ma recherche d’emploi et dans le cas de TAPAJ, c’était plutôt le travail qui venait à moi. TAPAJ répond à un réel besoin lorsque l’on a moins de 25 ans, que l’on est sans ressources et donc que l’on ne peut pas avoir droit au RSA. 

Je me souviens que j’avais hâte de commencer les plateaux et j’en garde des souvenirs très positifs.

Quels types de plateaux avez-vous déjà réalisé ?

J’ai réalisé des missions très variées et c’est aussi ce que j’apprécie dans le dispositif TAPAJ. Nous avons eu des missions avec la collectivité comme de la peinture de mobiliers urbains et du nettoyage de zones.  

J’ai également réalisé des chantiers avec des associations, je me rappelle notamment d’une association sur Nantes qui s’appelle “la Cocotte solidaire” qui permet de créer du lien entre les habitants du quartier en proposant des activités plusieurs fois par semaine.  

Avec cette association, nous nous réunissions le matin pour faire la cuisine, puis, un déjeuner ensemble était organisé à prix libre. C’était un chantier très plaisant avec une ambiance détendue, que j’ai particulièrement apprécié. 

J’ai également participé à la rédaction de la charte des bonnes pratiques de TAPAJ Nantes 
C’est une charte de bon fonctionnement expliquant les attitudes à adopter sur les plateaux de travail, ainsi qu’une sorte de règlement que les jeunes s’engagent à respecter.

Vous avez participé à un projet vidéo pour les journées du réseau TAPAJ, qu’en avez-vous pensé ?

Au-delà du projet en tant que tel, les journées du réseau m’ont permis de donner un sens concret au programme grâce à la rencontre avec les éducateurs spécialisés et l’ensemble des acteurs qui font vivre le programme TAPAJ partout en France et tout au long de l’année.  

J’ai eu le sentiment que tout le monde prenait ce moment hyper à cœur, avec un vrai investissement des éducateurs et des professionnels en général. Tout le monde était très accessible et avec une volonté forte de porter le programme.  
En tant que bénéficiaire de première ligne, j’ai vraiment apprécié ces journées.  

Quel souvenir gardez-vous du programme TAPAJ ?

Je me sens encore très proche du programme TAPAJ malgré le fait que j’ai 25 et que je ne sois bientôt plus éligible au dispositif. Je garde réellement un bon souvenir de ce programme et je suis très heureuse d’avoir encore pu en faire partie lors des journées du réseau. 

Je pense que si ce dispositif fonctionne aussi bien c’est parce que les éducateurs se mettent au niveau des TAPAjeurs et instaurent une une relation de confiance avec les jeunes leur permettant de faciliter le dialogue et de travailler sur un pied d’égalité 

Quelle a été votre meilleure rencontre ?

J’ai vraiment un lien privilégié avec Antoine Ruel, éducateur et référent TAPAJ, mais c’est une rencontre antérieur à mon intégration au programme. 
 
Sur les chantiers, je garde un très bon souvenir des rencontres avec les donneurs d’ordre. Ils venaient régulièrement à notre rencontre, l’échange se faisait simplement. Ils étaient toujours très contents du travail réalisé, que cela soit fait par TAPAJ. On venait casser les barrières et les a priori qu’ils pouvaient avoir de nous. Avec TAPAJ, on vient montrer une autre image des jeunes, une image positive.

En tant qu’ancienne TAPAJeuse comment s’est passé ta transition ?

Ma situation a changée, j’ai trouvé un logement par le biais d’une association ce qui m’as permis de trouver un travail dans la foulée 

Merci à Zélie pour sa participation à ce portrait d’acteur spécial TAPAJeur.

*l’identité a été modifiée pour ce témoignage, afin de conserver l’anonymat de cette jeune femme. 

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